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Et sur Snackable.fr

C’est la rentrée ! Vous êtes heureux ? Nous plutôt car nous avons l’occasion de revenir sur les dossiers chauds de l’été.

Proche-Orient : situation toujours explosive

On l’a régulièrement évoqué lors du lancement de Snackable, mais la situation au Moyen-Orient est toujours aussi préoccupante. La faute à l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), aussi appelé l’État islamique, Daesh ou simplement le califat.

Pour faire court, ces djihadistes auparavant affiliés à Al-Qaïda ont fait un mauvais remake d’Iznogoud. Leur chef s’est vu calife à la place du calife et ils se sont brouillés avec l’organisation terroriste et les rebelles syriens qui combattaient comme eux le régime de Bachar.

Profitant du bordel ambiant, ils se tournent vers l’Irak et prennent plusieurs villes dont Mossoul le 10 juin et arrivent devant Bagdad. Au nord, la minorité Kurde, à qui tout le monde a toujours refusé la création du Kurdistan, profite de la situation pour apparaître comme la seule force stable de la région. L’Iran, chiite, s’est également engagé dans le soutien de ses coreligionnaires.

Ce tableau, réalisé par Slate, résume la situation diplomatique du Moyen-Orient. Cliquez pour la version interactive.
Ce tableau, réalisé par Slate, résume la situation diplomatique du Moyen-Orient. Cliquez pour la version interactive.

Finalement, les Occidentaux décident aussi d’intervenir début août lorsque leurs ressortissants et les communautés chrétiennes sont menacés. Entre temps, l’EIIL avait attaqué le Liban et a ensuite remporté une victoire significative sur les forces de Bachar en Syrie.

Les djihadistes ne sont que 10 à 20 000 combattants, mais ils disposent d’argent, grâce à la vente de pétrole de contrebande, du pillage et de financements privés… Mais aussi d’armes sophistiquées, achetées ou simplement volées à l’armée irakienne.

Ils représentent selon les experts une plus grosse menace qu’Al-Qaïda. Les Américains ont la possibilité de régler le problème, mais compte tenu des relations avec l’Iran, ils essayent sûrement de ne pas trop favoriser les chiites face aux sunnites.

Les décapitations successives de deux journalistes par les djihadistes pourraient les décider. Tout comme le fait que l’Irak représente la principale zone où les pays de l’OPEP s’attendent à trouver de nouvelles réserves pétrolières.

L’info bonus : si vous voulez en savoir plus sur la réalité du terrain, je vous conseille cet excellent reportage de Vice.

Gaza : rebelote après 2009 et 2012

Entre Israël et le Hamas, l’histoire se répète assez souvent. Cette fois, c’est le kidnapping et le meurtre de trois Israéliens qui va mettre le feu aux poudres. Après la vengeance d’extrémistes juifs sur un adolescent palestinien et la capture de près de 400 hommes miliciens du Hamas, ce dernier intensifie ses tirs de roquettes sur l’État hébreu.

Devant l’inefficacité des ripostes aériennes et la menace des tunnels palestiniens creusés entre Israël et Gaza, Tsahal déclenche alors l’opération « Bordure protectrice » le 8 juillet. Il faudra attendre le 26 août et 2219 morts (dont 78% de civils palestiniens) et plus de 11 000 blessés pour qu’un accord de cessez-le-feu soit trouvé, alors que la pression internationale se faisait de plus en plus intense.

En bleu, les soutiens d'Israël / En rouge, ceux qui condamnent Israël / En vert, ceux qui condamnent les deux pays / En jaune... Le style mitigé de F.Hollande.
En bleu, les soutiens d’Israël / En rouge, ceux qui condamnent Israël / En vert, ceux qui condamnent les deux pays / En jaune… F.Hollande, comme souvent le cul entre deux chaises / CC Reda Benkhadra

Le cas d’Israël est toujours délicat à traiter. Le pays n’a que des ennemis chez ses voisins, comme l’indique le tableau de Slate. Pour exister, Israël doit souvent prendre des mesures radicales et ne peut tolérer d’être bombardé depuis Gaza par des milliers de roquettes, souvent tirées des zones d’habitation.

Mais on peut aussi dire que la façon dont les choses sont gérées n’aide pas vraiment… En tuant de très nombreux enfants dans les affrontements, parfois loin des zones utilisées par le Hamas, l’armée israélienne a dépassé une grosse, grosse ligne rouge, inadmissible pour une telle nation.

 

Sans compter les destructions multiples, l’embargo qui empêche la reconstruction du territoire palestinien depuis trop longtemps ou encore les restrictions concernant les zones maritimes, qui privent les habitants de Gaza de nombreuses ressources, dont d’importantes réserves de gaz.

De quoi entretenir les antagonismes entre les deux camps et préparer les affrontements futurs. Heureusement, ces points seront à nouveau discutés fin septembre, quand le cessez-le-feu devrait se transformer en fin définitive de l’opération. D’ici là, croisons les doigts.

L’info bonus : la Libye, ce n’est pas le Moyen-Orient mais ça chauffe tout autant. En début de semaine, le gouvernement et le nouveau parlement élu en juin déclarent avoir totalement perdu le contrôle de la capitale Tripoli qu’ils avait été obligés de quitter en août sous la pression des milices islamistes.

Ces dernières, qui ont participé à la chute de Kadhafi en 2011, dénoncent un parlement jugé illégitime. Les élections n’ont rassemblé qu’entre 10 et 30% des électeurs. Elles ont recréé à Tripoli le parlement qui leur était favorable avant juin.

La Libye est donc privée depuis cet été de pouvoir central et son territoire morcelé entre les différentes milices, des rebelles de l’armée ou encore des tribus en quête d’autonomie. Une situation proche de celle que connait depuis une dizaine d’années la Somalie.

Sarkozy, mis en examen au début de l’été pour des soupçons de magouilles dans l’affaire Bettencourt pourrait aussi s’expliquer sur la gestion de l’après-Kadhafi.

Qui pour lui serrer la main aujourd'hui ?
Qui pour lui serrer la main aujourd’hui ?

La Russie : alerte à la testostérone pour les proches de Poutine

Il faut l’avouer, cet été, Vladimir Poutine a eu des couilles grosses comme la Sibérie. Non content d’avoir récupéré la Crimée au printemps, il cherche par tous les moyens à grignoter l’Est de l’Ukraine, ou au pire créer un nouvel État vassal. Ce ne serait pas une première.

Et plus personne n’est dupe : les rebelles pro-russes sont évidemment armés par la Russie, quand ils ne sont pas tout simplement des soldats russes sans uniforme. D’ailleurs depuis plusieurs semaines et le fameux convoi humanitaire, des blindés russes passent la frontière. Sans doute par erreur.

Quand l’armée ukrainienne reprend du terrain, il suffit aux Russes de la bombarder et d’envoyer des chars pour la repousser. Ainsi, le statu quo est maintenu, en attendant sans doute un règlement diplomatique. Etant donné que les Européens et les Américains sont plutôt tièdes à l’idée d’intervenir, même si cette possibilité n’est pas écartée, Poutine a toutes les chances de réussir son coup.

De quoi satisfaire les nombreux Russes venus habiter de gré ou de force dans la région du temps de l’URSS. Mais si la situation perdure, les oligarques russes risquent de se lasser des embargos qui pèsent sur leurs business.  On verra alors à quel point Poutine, l’ancien du KGB, tient les rênes du pays.

Poutine risque sa place au G8
Poutine risque sa place au G8. Je me demande pourquoi le dessinateur a donné cet air tout triste à notre François ? CC /  DonkeyHonkey

Bon il y a quelques ratés, comme les milliers de morts liés aux combats, ou les 298 victimes du crash de l’avion de la Malaysian Airlines. Mais finalement les informations sont tellement opaques sur le sujet que les médias préfèrent largement s’en détourner.

L’info bonus : le crash du 17 juillet au-dessus de l’Ukraine marque le début d’une série de trois accidents en une semaine. À Taïwan puis au Mali, plus de 150 personnes, dont de nombreux Français, ont trouvé la mort. Avec la disparition dans l’Océan Indien d’un autre avion de la Malaysian et de ses 239 passagers au printemps, 2014 sera l’une des pires années pour le transport aérien.

Ebola : l’urgence mondiale qui peut attendre

Le monde est en train de « perdre la bataille » contre la « pire épidémie Ebola de l’histoire » a été obligé de rappeler hier Médecins sans frontières. Alors qu’une action internationale coordonnée est réclamée depuis le 8 août par l’OMS, l’ONG dénonce aujourd’hui une « coalition mondiale de l’inaction ».

C'est pas la joie. CC / Leopoldo Martin R
C’est pas la joie. CC / Leopoldo Martin R

Face à l’épidémie de fièvre hémorragique qui sévit actuellement en Afrique de l’Ouest et qui a déjà fait près de 1550 morts sur plus de 3000 cas recensés, les ONG et les autorités locales sont dépassées.

Au Sierra Leone, principal foyer d’infection avec la Libéria et la Guinée, les médecins n’ont pas assez de moyens pour traiter tous les malades et nombreux sont ceux qui, rejetés des hôpitaux, meurent dans la rue. Les risques d’une propagation n’ont jamais été aussi élevés. Selon MSF, il faudra plusieurs mois et près d’un demi-milliard de dollars pour maîtriser la maladie qui pourrait encore contaminer 20 000 personnes. Le Nigéria, pays le plus peuplé d’Afrique, vient en effet d’être touché.

La psychose s’empare peu à peu des populations exposées, qui n’hésitent pas à prendre en chasse les malades rejetés ou échappés des centres de soins.

 

La situation est d’autant plus dramatique que le signalement de l’épidémie date de mars dernier, alors que cette dernière a vraisemblablement débuté fin 2013 ! Mis à part les ONG et l’OMS, la communauté internationale n’a toujours rien fait de significatif, bien que de nombreux pays (États-Unis, Royaume-Uni et Russie) déclarent avoir trouvé un vaccin. Ça fait dix ans qu’on en parle ! Or rien ne prouve que ces vaccins soient efficaces, car jamais testés à grande échelle sur l’homme.

Les Japonais sont sans doute les plus brillants avec le développement d’un test de dépistage ultra-rapide qui devrait grandement aider les équipes sur le terrain. C’est en effet le principal problème de ces équipes qui doivent attendre l’apparition des symptômes les plus évidents pour diagnostiquer la maladie, tandis que les tests sanguins sont longs à réaliser.

L’info bonus : cet été, une autre souche d’Ebola, différente de celle qui fait rage en Afrique de l’Ouest, a fait une trentaine de victime au Zaïre, là où la maladie avait été découverte en 1976. Cette fois, les autorités locales et internationales feront preuve de plus de vigilance.

Cet été, on vous a également parlé de…

Valls II : le gouvernement n’aime plus le rose

Cinq mois après la constitution du « gouvernement de combat », Manuel Valls a été forcé d’en présenter la démission suite aux nouveaux propos frondeurs d’Arnaud Montebourg.

Ce gouvernement Valls II marque un véritable tournant et pose quelques questions : peut-on gouverner en étant aussi loin de ses promesses électorales ? Macron, l’ancien banquier (millionnaire, ce qui prouve qu’il est quand même doué), ministre d’un Hollande ennemi de la finance, c’est possible ? On a l’habitude des mensonges en politique, mais là, on touche le Guiness Book et ça donne un exécutif acclamé par les patrons du Medef et hué par les militants lors des universités d’été du PS.

Et les patrons sont tellement contents qu’au deuxième trimestre, les entreprises françaises cotées en bourse sont les championnes des dividendes distribués aux actionnaires avec une hausse de 30% en valeur ! Pourtant, notre économie est encore très loin de la reprise.

Coupe du monde : changement de règne 

GoPro_Bresil2014
Les gars, ça sert plus à rien de se la jouer

On a prié pour l’éviter, mais il faut reconnaître qu’on s’est tapé une belle finale de merde. À part pour le but magnifique de Götze, Kramer doit bien être content de n’avoir aucun souvenir du match tellement on a frôlé les sommets de l’ennui. Il était difficile de reconnaître une équipe d’Allemagne qui venait d’atomiser le Brésil en demi.

Plus que tout, c’est bien de ce 1-7 que tout le monde se souviendra pendant longtemps tellement il a révolutionné le foot mondial : qui est la nation reine du football maintenant ? Les Brésiliens n’ont plus qu’une étoile pour faire la différence, mais le reste des chiffres est en faveur de nos voisins.

Côté Français, on a plus brillé cet été lors du Tour de France, des Championnats d’Europe d’athlétisme et de natation ou les Mondiaux de judo.

 

Bien sûr, ce n’est pas un tour exhaustif de l’actualité et si d’autres infos vous ont marqué, n’hésitez pas à partager en commentaire !

Et nous ramène à la réalité...

L’Ice bucket challenge semble bien loin de s’essouffler. Lancé au printemps par des pros de golf et de motocross puis transformé en opération de « charitainment » par un responsable de l’association de lutte contre la maladie de Charcot, le challenge a été popularisé par d’anciens sportifs qui sont victimes de ce qu’on appelle également l’ALS, à l’image de Peter Frates qui, nominé, expliquait pourquoi il n’avait pas pu se verser un seau d’eau sur la tête…

Cette « chaîne » s’est démarquée des autres phénomènes viraux qui pullulent sur Facebook lorsque Mark Zuckerberg y a lui-même participé. En mettant un pied dans la Silicon Valley, parmi les stars de l’Internet, trop contentes de participer à une « oeuvre caritative » capable de soigner leur image et de faciliter l’adhésion à leurs services, l’Ice bucket challenge s’est assuré une reconnaissance mondiale.

Stars et anonymes rassemblés…

Depuis, difficile de citer une personnalité, un acteur, un sportif, un politique ou un journaliste qui ne se soit pas mouillé ! En effet, de nombreuses célébrités ont su profiter du buzz en se nominant entre-elles, quand ce n’est pas simplement un haut responsable d’un réseau social et un conseiller en communication qui ont encouragé son développement… Sans arrière-pensée, évidemment ! Même George W. Bush s’y met, et on aurait envie de lui jeter autre chose qu’un seau d’eau étant donné la situation actuelle en Irak.

Et quand les marques entrent en scène, que faut-il en penser ? On peut louer la créativité des communicants de Samsung, qui ont fait participer le Galaxy S5 au défi avant de nominer le dernier iPhone, qui lui n’est pas étanche… Mais faire entrer à ce point un phénomène à vocation caritative dans une guerre marketing fait aussi l’effet d’une douche froide.

Alors bien sûr, l’Ice bucket challenge et plus généralement tout ce qui permet d’encourager les dons est une bonne chose. Grâce au buzz et à l’enthousiasme des nombreux anonymes et célébrités qui l’ont alimenté, les associations de lutte contre la maladie de Charcot ont récolté près de 70 millions de dollars cette année aux Etats-Unis, contre à peine 2,5 millions l’an passé à la même période, tandis qu’en France les dons ont triplé.

Mais a-t-on réellement besoin d’un buzz sur Internet pour faire preuve de générosité ? C’est le message que de nombreux internautes, célèbres ou non, ont voulu faire passer en critiquant l’Ice bucket challenge.

Donc, vous gâchez de l’eau potable pour éviter de récolter des fonds pour une association caritative ?
« Donc, vous gâchez de l’eau potable pour éviter de récolter des fonds pour une association caritative ? »

… au risque de se détourner de l’essentiel

La critique la plus intelligente du défi nous vient d’ailleurs de Gaza, où les affrontements entre le Hamas et l’armée israélienne viennent de cesser après deux mois de destruction. Alors que la presse et la politique occidentale se sont peu à peu détournées du sujet, laissant à l’Egypte le soin de mener des négociations de paix, le journaliste Ayman Aloul a décidé de créer la version palestinienne du défi afin de remettre Gaza au cœur de l’actualité.

Non sans une certaine dose d’ironie et de cynisme, il rappelle que les habitants de Gaza n’ont pas assez d’eau pour se la verser sur la tête. Le « Rubble bucket challenge » remplace ainsi l’eau glacée par les gravats, beaucoup plus faciles à trouver à Gaza. Reprenant les codes de l’Ice bucket challenge, nombreux sont ceux qui ont nominé Benyamin Netanyahu, Barack Obama et d’autres responsables politiques afin qu’ils découvrent quelle est la sensation de recevoir une partie de sa maison sur la tête. Le conflit a fait du côté palestinien 2 042 morts, parmi lesquels 1 444 civils dont 478 enfants, pour 68 tués, dont 4 civils chez les Israéliens.

Enfin, près de 60 000 habitations auraient été détruites, ainsi que des écoles, des hôpitaux, des stations de traitement des eaux et enfin l’unique centrale électrique du territoire. La reconstruction, chiffrée à 6 milliards de dollars par l’Autorité palestinienne, est rendue difficile par les restrictions sur l’importation du ciment imposées par Israël, de peur que le Hamas ne l’utilise pour la construction de nouveaux tunnels. Selon l’ONU, qui a constaté ces destructions, il faudrait 18 ans pour reconstruire Gaza dans les conditions actuelles et alors que les dégâts liés aux deux précédents conflits en 2009 et 2012 ne sont toujours pas complètement réparés. Assez pour inciter les internautes à se mobiliser ?

Pleine d’humilité, cette version dénote par rapport au Ice bucket challenge où ce qui était au départ mis en avant, l’aide à une bonne cause, a vite été relégué au second plan : c’est maintenant la course à celui qui fera la vidéo la plus originale ou celle avec le plus de moyens, camion-citerne ou hélico à l’appui.

Une débauche qui se justifie lorsqu’on parle de divertissement, mais qui fait grincer les dents quand il s’agit d’une bonne cause ou de charité. Surtout quand de plus en plus d’associations ou de personnes comme Ayman Aloul sont maintenant obligées de faire dans la surenchère pour bénéficier d’une couverture médiatique, au risque de se détourner de leurs priorités et de lasser peu à peu le public.

Pour un résumé complet du phénomène Ice bucket challenge, c’est ici.

Source photo : Flickr / Anthony Quintano

Ce dimanche, l’organisation connue sous le nom d’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) a acté la création d’un califat, un régime disparu depuis près d’un siècle et la chute de l’Empire Ottoman. Un califat est un territoire sous l’autorité du calife, successeur de Mahomet et qui est ainsi la personnalité principale du monde musulman, tant sur le plan politique que spirituel.

Le calife est en effet le guide des croyants et c’est à ce titre que le chef de l’EIIL, Abou Bakr Al-Baghdadi, maintenant nommé « Calife Ibrahim », appelle l’ensemble des musulmans à lui prêter allégeance et le rejoindre pour mener le djihad et repousser les frontières de son califat jusqu’à Bagdad ou Damas.

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Cette déclaration est considérée par de nombreux experts comme l‘événement le plus important pour le djihadisme international depuis les attentats du 11 septembre puisqu’elle fonde, comme le fut l’Afghanistan à l’époque, un véritable « djihadistan » prêt à accueillir et former les candidats au terrorisme. Mais plus que cet aspect territorial et logistique, c’est le côté symbolique de cette déclaration qui change la donne puisque l’Etat islamique, comme il se fait maintenant appeler, est en concurrence directe avec Al-Qaïda pour le leadership du djihadisme international.

Et il est certain que le successeur de Ben Laden, Ayman al-Zawahiri, à qui Abou Bakr Al-Baghdadi avait auparavant juré allégeance, ne devrait pas tarder à réagir à l’affront. D’autant que ce n’est pas le premier : il y a quelques jours, le front Al-Nosra, représentant officiel d’Al-Qaïda en Syrie où il a déjà combattu l’EIIL, a retourné sa veste pour se soumettre à l’organisation d’Al-Baghdadi.

Reste à savoir qui de ses anciens ennemis occidentaux ou de ses nouveaux rivaux islamistes Al-Qaïda va frapper pour réaffirmer sa place

Crédit Photo : Raqqaa & GlobalPost