Coupe du monde : faire oublier la finale de 1990
Après la victoire de l’Argentine en 1986 (3-2) et la revanche de l’Allemagne en 1990 (1-0), les deux équipes s’apprêtent à disputer ce soir la » belle « , alors que l’opposition Allemagne / Argentine devient le match le plus joué en finale de Coupe du monde. 24 ans que l’Argentine n’avait plus participé à une finale, 24 ans que l’Allemagne n’a plus remporté la compétition.
En 1986, les Allemands avaient égalisé (2-2) à seulement dix minutes du coup de sifflet final, sans toutefois réussir à empêcher un deuxième sacre argentin après celui de 1978. Les deux formations se retrouvaient quatre ans plus tard au même stade de la compétition, une première. Mais au contraire de la précédente, la finale de 1990 restera dans les annales comme l’une des pires de la Coupe du monde.
Prenez deux équipes maladroites et tétanisées par la peur de perdre, à l’image de ce qu’ont proposé l’Argentine et les Pays-Bas en demi cette année. Ajoutez des fautes dignes des prises de kung-fu de De Jong en finale de l’édition 2010 contre l’Espagne, ainsi que des simulations à faire passer Ravanelli pour un amateur. Saupoudrez le tout de décisions arbitrales litigieuses.
Mélangez et laissez reposer 90 minutes. Après dégustation, si vous ne vous sentez pas bien, c’est normal : l’Allemagne accroche une troisième étoile à son maillot grâce à un penalty litigieux à la 85e face à une Argentine emmenée par un Maradona des mauvais jours et réduite à 9.
À leur décharge, il faut reconnaître que les Argentins avaient décidé de ne plus jouer, se regroupant en défense pour attendre les tirs au but et découper des jambes allemandes. Et que dire de l’arbitre, muet sur toutes les fautes grossières et qui décide soudainement de jouer du sifflet à chaque simulation.
Espérons que le scénario soit différent ce soir, que Müller ne soit pas tenté de reproduire le saut de carpe de Klinsmann, que Messi soit plus décisif que Maradona et surtout que l’arbitre soit meilleur que M.Méndez, qui a sifflé provoqué le premier carton rouge et le premier et unique penalty litigieux d’une finale de Coupe du monde.
Les meilleurs moments : Klinsmann, fidèle à sa réputation de « roi des plongeons » acquise à Tottenham, le penalty et le deuxième rouge.
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