Bosser dans une start-up, c’est cool : il y a une bonne ambiance, un billard ou un baby-foot et plein d’autres avantages. Bosser dans une start-up qui a réussi, c’est encore mieux : chez Google par exemple, les employés ont la cantine gratuite, un service de massage, des bus high-tech pour les ramener chez eux… Tout est fait pour que les employés soient heureux et travaillent bien.
Dans la même idée, Apple et Facebook vont même plus (trop?) loin. Les deux géants américains proposent désormais à leurs employées de congeler leurs ovaires (ovocytes pour être précis) afin qu’elles puissent se consacrer à leur carrière. En effet, les deux entreprises aimeraient féminiser leurs équipes.
Mais plus le temps passe, moins une femme est féconde. À partir de 40 ans, la manière naturelle est rarement efficace et il faut en passer par une insémination artificielle. Dorénavant, les employées de Facebook et bientôt celles d’Apple n’auront plus à s’en préoccuper et pourront mettre pleinement leur jeunesse au service de leur employeur.
Facebook couvre d’ores et déjà la congélation d’ovaires à hauteur de 20 000 dollars, alors que l’opération coûte environ 10 000 dollars, puis 500 dollars par an pour la conservation des ovaires. Apple devrait faire de même à partir de janvier prochain.
Aux États-Unis, les réactions sont partagées : certains évoquent une plus grande liberté offerte aux femmes et la réduction des inégalités avec les hommes au travail. D’autres trouvent cette démarche cynique et critiquent le fait que la vie personnelle soit éclipsée par la vie professionnelle.
Cependant, on ne peut pas reprocher à ces entreprises de chercher à décourager leurs employés d’avoir des enfants : Apple offre par exemple des congés prolongés en cas de naissance et va même jusqu’à rembourser les frais liés à une procédure d’adoption.
On notera enfin qu’aux États-Unis, ce sont les entreprises qui prennent en charge la couverture médicale de leurs employés. En France, la congélation des ovocytes est interdite, sauf pour les femmes qui suivent un traitement risquant de réduire leur fertilité. Pourtant, de nombreux médecins, représentés par le Conseil national des gynécologues et obstétriciens, considèrent que c’est le seul remède efficace à l’infertilité passé 40 ans.